Sujet: teetering off of the stage Lun 28 Aoû - 12:49
ugo & dustin
teetering off of the stage
« J'ai bien réfléchi à nous deux, et je pense pas que ça va fonctionner. J'espère qu'on pourra quand même rester en bon terme » j'envoie le texto et met mon téléphone en mode avion. Je préfère éviter l'effroyable nombre d'appels manqués et de messages haineux. À la seconde qu'il est, elle a déjà du screener mon messages pour l'envoyer à son groupe d'amies sur Facebook. Ce n'est peut-être pas classe, de larguer sa copine du moment par texto, mais j'ai déjà eu ce que je voulais. C'était fun, intense et terminé. Je glisse le portable dans la poche arrière de mon jean tandis que j'enfile le veston rouge, refermant les boutons dorés sur mon torse développé. Au fil des années j'avais pris l'habitude de ne pas m'attacher, de soutirer ce dont j'avais besoin chez la gente féminine avant de disparaître, avec plus ou moins de haine à mon égard. Lorsqu'une d'entre elles m'a demandé si j'étais heureux dans ce que je faisais, j'avais beau essayé de réfléchir la seule réponse que me venait à l'esprit était un « Oui. » tranchant tel un couperet. Je savais que ce n'était pas classe, que je devrais sûrement arrêter de jouer avec la gente féminine. Ma réputation n'est pas à faire mais ces dernières continuent de revenir vers moi comme des insectes attirés par un faisceau de lumière dans les ténèbres. Cassas n'est peut-être pas la ville la plus divertissante de l'état, mais même moi dans mon narcissisme profond avait du mal à imaginer que je pouvais être la seule distraction des filles. J'en suis venu à me rassurer en m'affirmant que j'étais la meilleure peine de cœur pour les nouvelles, et un accessoire pour celle qui avait déjà goûté à une séparation avec moi. Les faire souffrir ne fait pas partie de mes délires, je ne fais juste pas attention à ce qu'une rupture de ma part peut engendrer. Certaines avaient été assez intelligentes pour rompre avec moi avant que je ne le fasse, et je préférai cent fois me faire larguer en donnant à cette nana le mérite de croire qu'elle a de l'emprise sur moi. Ma mentalité est assez complexe. Je laisse mon sac à dos dans la salle de repos dédiée au personnel, sac contenant ma veste à capuche. Un dernier coup d’œil dans mon reflet, je passe une main dans ma tignasse de cheveux avant de rejoindre l’accueil du cinéma, spacieux et chaleureux. En semaine, le cinéma est moins fréquenté qu'en week-end, la soirée devrai donc être tranquille. Instinctivement, je rejoins mon collègue favoris en prenant place à la caisse voisine à ses côtés. Si j'avais remarqué Ugo plusieurs fois au lycée, je n'avais jamais pris le temps de discuter avec lui. Cela fait maintenant plusieurs mois que je bosse au cinéma, il était là avant moi et c'est tout naturellement que j'ai laissé ma facilité à me faire apprécier s'accrocher à lui. J'ai été surpris de faire la connaissance d'un type sympa, encore plus surpris lorsque j'ai appris son homosexualité. Je n'avais aucun soucis avec cela, mais en le voyant je ne l'imaginais pas homosexuel. C'est sûrement une de ces pensées de mecs hétérosexuels qui s'imaginent que tous les gays doivent avoir la voix chantante avec le corps frêle. Quoi qu'il en soit, j'étais heureux d'être ami avec lui : quelques années plus tôt, des rumeurs d'homophobie avaient circulé au sein de l'équipe de football du lycée. Si je pouvais être un vrai salaud dans mon comportement en couple avec les femmes, je détestais les discriminations en tous genre et avait fait parti de ceux qui avait lancé une campagne contre l'homophobie dans les domaines sportifs. Cela avait eu encore plus d'impact puisque nous étions principalement formés d'hétéros. Mais au-de-là de l'image que je diffuse en m'affichant ami avec un membre de la communauté LGBT, je m'étais surpris à réellement apprécié le rouquin. Les deux mains sur la surface du plan de travail où reposent les caisses, je bouge doucement mon corps en observant les différentes entrées du cinéma. Il y avait très peu de monde, l'endroit serai presque sinistre s'il n'y avait pas de musique diffusée par les hauts-parleurs et d'autres employés occupés à s'occuper des confiseries et boissons « Est-ce qu'on va à nouveau se faire chier ce soir ? » dis-je sans le moindre sourire en bougeant ma tête vers mon collègue. Malgré mon absence de sourire, Ugo me connaissait maintenant assez pour savoir que je ne disais rarement les choses sans humour.
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« J'ai bien réfléchi à nous deux, et je pense pas que ça va fonctionner. J'espère qu'on pourra quand même rester en bon terme » j'envoie le texto et met mon téléphone en mode avion. Je préfère éviter l'effroyable nombre d'appels manqués et de messages haineux. À la seconde qu'il est, elle a déjà du screener mon messages pour l'envoyer à son groupe d'amies sur Facebook. Ce n'est peut-être pas classe, de larguer sa copine du moment par texto, mais j'ai déjà eu ce que je voulais. C'était fun, intense et terminé. Je glisse le portable dans la poche arrière de mon jean tandis que j'enfile le veston rouge, refermant les boutons dorés sur mon torse développé. Au fil des années j'avais pris l'habitude de ne pas m'attacher, de soutirer ce dont j'avais besoin chez la gente féminine avant de disparaître, avec plus ou moins de haine à mon égard. Lorsqu'une d'entre elles m'a demandé si j'étais heureux dans ce que je faisais, j'avais beau essayé de réfléchir la seule réponse que me venait à l'esprit était un « Oui. » tranchant tel un couperet. Je savais que ce n'était pas classe, que je devrais sûrement arrêter de jouer avec la gente féminine. Ma réputation n'est pas à faire mais ces dernières continuent de revenir vers moi comme des insectes attirés par un faisceau de lumière dans les ténèbres. Cassas n'est peut-être pas la ville la plus divertissante de l'état, mais même moi dans mon narcissisme profond avait du mal à imaginer que je pouvais être la seule distraction des filles. J'en suis venu à me rassurer en m'affirmant que j'étais la meilleure peine de cœur pour les nouvelles, et un accessoire pour celle qui avait déjà goûté à une séparation avec moi. Les faire souffrir ne fait pas partie de mes délires, je ne fais juste pas attention à ce qu'une rupture de ma part peut engendrer. Certaines avaient été assez intelligentes pour rompre avec moi avant que je ne le fasse, et je préférai cent fois me faire larguer en donnant à cette nana le mérite de croire qu'elle a de l'emprise sur moi. Ma mentalité est assez complexe. Je laisse mon sac à dos dans la salle de repos dédiée au personnel, sac contenant ma veste à capuche. Un dernier coup d’œil dans mon reflet, je passe une main dans ma tignasse de cheveux avant de rejoindre l’accueil du cinéma, spacieux et chaleureux. En semaine, le cinéma est moins fréquenté qu'en week-end, la soirée devrai donc être tranquille. Instinctivement, je rejoins mon collègue favoris en prenant place à la caisse voisine à ses côtés. Si j'avais remarqué Ugo plusieurs fois au lycée, je n'avais jamais pris le temps de discuter avec lui. Cela fait maintenant plusieurs mois que je bosse au cinéma, il était là avant moi et c'est tout naturellement que j'ai laissé ma facilité à me faire apprécier s'accrocher à lui. J'ai été surpris de faire la connaissance d'un type sympa, encore plus surpris lorsque j'ai appris son homosexualité. Je n'avais aucun soucis avec cela, mais en le voyant je ne l'imaginais pas homosexuel. C'est sûrement une de ces pensées de mecs hétérosexuels qui s'imaginent que tous les gays doivent avoir la voix chantante avec le corps frêle. Quoi qu'il en soit, j'étais heureux d'être ami avec lui : quelques années plus tôt, des rumeurs d'homophobie avaient circulé au sein de l'équipe de football du lycée. Si je pouvais être un vrai salaud dans mon comportement en couple avec les femmes, je détestais les discriminations en tous genre et avait fait parti de ceux qui avait lancé une campagne contre l'homophobie dans les domaines sportifs. Cela avait eu encore plus d'impact puisque nous étions principalement formés d'hétéros. Mais au-de-là de l'image que je diffuse en m'affichant ami avec un membre de la communauté LGBT, je m'étais surpris à réellement apprécié le rouquin. Les deux mains sur la surface du plan de travail où reposent les caisses, je bouge doucement mon corps en observant les différentes entrées du cinéma. Il y avait très peu de monde, l'endroit serai presque sinistre s'il n'y avait pas de musique diffusée par les hauts-parleurs et d'autres employés occupés à s'occuper des confiseries et boissons « Est-ce qu'on va à nouveau se faire chier ce soir ? » dis-je sans le moindre sourire en bougeant ma tête vers mon collègue. Malgré mon absence de sourire, Ugo me connaissait maintenant assez pour savoir que je ne disais rarement les choses sans humour.